Question générales sur l'alcool


Je suis enceinte, puis-je boire ?

L’alcool est un toxique pour le fœtus, boire durant la grossesse peut nuire à votre enfant en causant des troubles de développement notamment des malformations des organes ou du cerveau. Une consommation régulière et excessive représente un vrai danger pour votre enfant. Nous ne sommes pas capables de fixer une dose d’alcool qui ne serait pas nuisible à terme pour le fœtus, il faut donc essayer de limiter au maximum sa consommation.


Mon ado revient ivre de soirée, comment lui en parler ?

N’essayez pas de lui parler tout de suite lorsque vous le trouvez ivre. Attendez le lendemain. Le lendemain demandez-lui ce dont il se souvient et essayer de fixer des règles de consommation pour lui en lui expliquant les risques que sa consommation peut engendrer. Donner lui aussi des répères et des moyens de réduire les risques liés à sa consommation (manger, boire de l’eau, se faire raccompagner…).

 


Comment aider un proche alcoolique ?

La première chose est d’essayer de dialoguer avec votre proche tout en respectant s’il ne désire pas vous en parler tout de suite. Eviter de lui reprocher son comportement mais soyez plutôt dans une démarche d’écoute. Vous pouvez aussi le soutenir en respectant son rythme et en ne le stigmatisant pas s’il fait des erreurs. Il est très important d’instaurer une relation de confiance. Faîtes-vous aider par un professionnel pour gérer l’accompagnement.

 


Où demander de l’aide ?

Vous pouvez vous rendre dans un CSAPA (Centres de Soins, d’Accompagnement et d e Prévention en Addictologie). Vous pouvez aussi au préalable passer par votre médecin de famille si vous n’êtes pas encore prêt à faire le pas. Les lignes d’écoutes et les groupes de paroles sont aussi des outils importants pour parler de votre dépendance avec des personnes étant passé par le même chemin que vous.


Comment savoir si j’ai un problème ?

La difficulté à maîtriser sa consommation (au cours d’une soirée par exemple) peut être un signe avant-coureur de dépendance. Si vous sentez que vous avez besoin de boire de plus en plus pour ressentir l’ivresse ou que vous buvez de plus en plus de jours dans la semaine cela peut aussi être synonyme d’un problème. Vous pouvez vous poser les questions suivantes pour réfléchir sur votre consommation : « Est-ce que je bois trop, ou trop souvent ?», « Mon comportement me nuit-il quand je suis sous l’effet de l’alcool ?


Qu’est-ce qu’une consommation excessive ?

Il existe deux types de consommations excessives :


Une ponctuelle qui comporte des risques de blackout et des comas éthyliques. Cette consommation se traduit par la consommation excessive d’alcool en un minimum de temps. Cet usage d’alcool est dangereux à court terme pour les jeunes mais aussi à long terme occasionnant des troubles d’apprentissage.

Une consommation régulière qui se traduit par une consommation plus ou moins mais excessive pour le plus souvent soulager une angoisse ou un stress (ex : le verre après le travail). Elle est une cause d’apparition de nombreuses maladies, parfois graves, voire mortelles, comme la cirrhose du foie, certains cancers dont ceux de la bouche, de la gorge, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires.


Comment limiter les risques liés à ma consommation ?

Quelques gestes sont de mise pour essayer de contrôler sa consommation d’alcool : éviter l’alcool durant les repas, boire à petite gorgée, penser à ne pas boire pendant plusieurs jours dans la semaine.

 


Questions juridiques sur l'alcool.


Quel est le seuil de consommation autorisé par la loi pour pouvoir conduire ?

En matière d’alcool, la loi interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure ou égale à 0,5 gramme par litre de sang (ou 0,25 milligramme par litre d’air expiré) sous peine d’une contravention de 135 euros (ou 90 euros payables immédiatement) et d’un retrait de six points du permis de conduire. A partir de 0,8 gramme d’alcool par litre de sang (ou 0,4 milligramme par litre d’air expiré), la peine encourue est de deux ans de prison et 4500 euros d’amende. Ces seuils sont abaissés à 0,2 gramme par litre de sang (ou 0,1 milligramme par litre d’air expiré) pour tous les conducteurs de transports en commun. En matière de stupéfiants (cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy, etc.), il n’existe aucune limite autorisée : aussitôt qu’un dépistage sanguin détecte les traces d’un stupéfiant, le conducteur est passible d’une peine de deux ans de prison et de 4500 euros d’amende. En dehors des considérations légales, il apparaît de bon sens, pour sa sécurité comme pour celle des autres usagers de la route, de ne pas consommer de drogues lorsque l’on sait qu’on doit conduire. Remarques : Les tests de dépistage de stupéfiants sont basés sur des seuils de référence fixés par convention à la suite de travaux reconnus internationalement. Au-dessus du seuil, le résultat est dit positif ; au-dessous il est dit négatif.


La publicité pour les boissons alcoolisées est-elle réglementée ?

OUI. Le code de la santé publique interdit toute publicité directe ou indirecte pour toutes les boissons alcooliques sans distinction. Toutefois, cette interdiction de principe fait l’objet de très nombreuses exceptions. Si la publicité pour des boissons alcooliques reste interdite à la télévision ou au cinéma, elle est admise dans la presse écrite, à la radio à certains moments de la journée, sur Internet, sur les affiches, ou durant les foires et manifestations traditionnelles, etc. L’essentiel des restrictions concerne le contenu du message publicitaire plus que le support. C’est ainsi, en particulier, que toute publicité pour une boisson alcoolique doit s’accompagner de conseils de modération. Les fabricants qui ne respectent pas ces mesures de restriction peuvent être condamnés à une amende de 75 000 euros dont le montant peut être porté à la moitié des sommes consacrées à la publicité illégale.


Existe-il des mesures pour empêcher les mineurs de consommer des boissons alcoolisées ?

OUI. La loi poursuit deux objectifs : rendre plus difficile pour les mineurs l’accès aux boissons alcoolisées et éviter toute provocation des mineurs à l’abus d’alcool. Est ainsi puni d’une amende de 7.500 euros le fait de vendre ou d’offrir des boissons alcooliques à emporter ou à consommer sur place à un mineur de moins de 18 ans dans un lieu public ou un commerce quel qu’il soit (bar, restaurant, magasin d’alimentation). Est puni de la même peine le fait de faire boire un mineur de moins de dix-huit ans jusqu’à l’ivresse. Les parents qui inciteraient leur enfant à s’enivrer peuvent aussi être privés de l’autorité parentale. Enfin, le fait de provoquer un mineur à la consommation habituelle et excessive de boissons alcooliques peut être puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 45 000 euros. Cette peine est portée à trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque le mineur a moins de quinze ans ou lorsque la provocation intervient à l’intérieur ou à proximité d’un lieu fréquenté par les mineurs (collège, lycée, salle de spectacle, etc.).


Sources : https://www.addictaide.fr/


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