Si vous souhaitez recevoir un traitement de soutien pour réduire ou arrêter votre consommation d'alcool, il est conseillé de vous adresser à votre médecin de famille ou à un autre médecin qui connaît votre problème. Globalement, il existe 3 formes de médication pouvant être prises pendant le sevrage d'alcool :
Certains traitements ont pour fonction de compenser les symptômes du sevrage et de prévenir l'apparition d'une crise d'épilepsie ou d'un delirium tremens. Par ex. : Valium®, Tranxène®, etc. Ces calmants sont parfois prescrits temporairement aussi aux personnes très stressées par la perspective de réduire leur consommation d'alcool ou d'arrêter de boire, ou qui sont très tendues de manière générale.
Le Campral® est un médicament prescrit pour diminuer le désir de boire (mais ne le supprime généralement pas totalement). Cette diminution n'apparaît généralement qu'après 3 semaines environ. Cette médication est souvent prescrite aux personnes qui ont déjà fortement réduit leur consommation ou qui ont arrêté de boire et veulent éviter de retomber dans leurs anciennes habitudes. Elle peut également être prescrite aux personnes qui souhaitent réduire leur consommation ou arrêter de boire. Le produit semble en effet protéger quelque peu le cerveau contre le «choc» du sevrage.
Antabuse® rend malade lorsque vous buvez de l'alcool. L'utilisation de cette substance n'a toutefois de sens que s'il est pris de plein gré. Il agit alors comme «un moyen de pression» et peut être considéré comme une assistance lors des «moments de faiblesse». La prise d'Antabuse® présente un gros avantage dans le sens où vous ne devez décider qu'une seule fois par jour de ne pas boire, en l'occurrence au moment où vous le prenez. Antabuse® ne constitue généralement pas une solution à long terme mais peut être très efficace au moment de casser des habitudes de consommation d'alcool «bien enracinées». De très nombreuses personnes l'ont utilisé avec succès pendant la phase initiale de la désintoxication mentale.
Ce produit, comme le Campral®, est censé diminuer l'envie de boire, mais aussi supprimer le plaisir de boire. Il est vendu en Belgique mais n'est pas remboursé par la mutualité et est donc fort cher.
Ensuite, on peut intervenir en vue de traiter des problèmes supplémentaires. Par exemple : troubles gastro-intestinaux, carence en vitamine B, troubles hépatiques, etc.
L'administration de vitamine B-1 peut être très importante. C'est en effet la carence en vitamine B-1 (due à la consommation excessive d'alcool elle-même et à la négligence en matière d'alimentation) qui joue un rôle de grande importance dans l'apparition de troubles du système nerveux et de la mémoire. La prise de vitamine B-1 se justifie donc même chez la personne qui boit encore à plein régime.
À l’heure actuelle, différentes molécules sont testées dans le traitement de l’alcool-dépendance. Aucune d’entre elles n’a pour l’instant obtenu l’autorisation de mise en vente sur le marché (AMM) pour cette indication. D’autres études seront nécessaires pour attester de leur efficacité. Cependant, quelques-unes montrent des perspectives intéressantes. Parmi celles-ci, deux médicaments sont de plus en plus prescrits.
Le Baclofène, une molécule autorisée sur le marché depuis 40 ans pour ses propriétés de relaxant musculaire, est testé seulement depuis une dizaine d’années, au cas par cas, dans le traitement de l'alcoolo-dépendance. C’est un médecin cardiologue, Olivier Ameisen, qui raconte dans son livre (publié en 2008), comment l’auto-prescription expérimentale de ce médicament, à fortes doses, lui a permis de supprimer ses envies irrépressibles d'alcool.
La littérature suggère son utilité pour promouvoir l'abstinence et réduire les envies et l'anxiété. En outre, la recherche démontre son efficacité sur le long terme (jusqu’à deux ans) et met en lumière des avantages importants. En effet, il est suffisamment bien toléré pour autoriser une prescription en ambulatoire et par les personnes qui souffrent de cirrhoses du foie (de modérée à sévère). Néanmoins, toutes les études conduites sur le sujet ne vont pas dans le même sens et ne montrent pas la même efficacité. De plus, certains auteurs remarquent des effets indésirables, qu’ils définissent comme bénins, mais nombreux et gênants tels qu’une importante fatigue ou de la somnolence, de l’insomnie, des étourdissements et différents types de douleurs.
Le Nalmefène se distingue des autres traitements par ses modalités d’utilisation. En effet, ce médicament se prend « à la demande », de manière ponctuelle, lorsque la personne ressent qu’il est susceptible de s’alcooliser de façon plus importante.
Selon certaines études récentes, le Nalmefène permet une diminution de la consommation tant au niveau de la quantité que de la fréquence. Les personnes auraient moins envie de boire, et lorsqu’elles le font, ce serait en plus petite quantité.
En conclusion
Les travaux de recherche menés depuis quelques années sur l’identification de nouvelles molécules représentent une source d’espoir pour les personnes dépendantes de l’alcool. Néanmoins, d’autres études contrôlées sont nécessaires pour confirmer l’indication et l’efficacité de ces traitements. A l’heure actuelle, aucune « pilule magique » ne permet de faire disparaitre la dépendance. Les mécanismes qui concourent tant à son origine que son maintien sont bien trop complexes et font intervenir une multitude de facteurs. La plupart du temps, c’est une démarche personnelle et volontaire, soutenue par une réflexion approfondie, qui permet de dénouer ces liens.
Sources : aide-alcool.be
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