Boire de l’alcool pendant la grossesse peut avoir des conséquences dramatiques sur le bébé. Parmi les risques les plus graves : le syndrome d’alcoolisation fœtale.
Il s'agit d'un des effets les plus grave de la consommation d'alcool durant la grossesse. En France, le syndrome d'alcoolisation foetale (SAF) toucherait 1 naissance sur 1 000. En septembre 2018, Santé Public France (SPF) a dévoilé les chiffres estimés du nombre de troubles causés par l'alcoolisation fœtale (TCAF). Ainsi, entre 2006 et 2013, 3207 nouveau-nés souffrants de troubles de l’alcoolisation fœtale ont été recensés -l’équivalent d’une naissance par jour- dont 452 correspondant à un SAF. Ce syndrome, peu connu des futures-mamans a pourtant des conséquences sur la santé du bébé :
À noter : en France, la consommation d’alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant.
Lorsqu'un bébé est atteint du syndrome d'alcoolisation fœtale, il présente des malformations caractéristiques :
Il est important de préciser que ces anomalies ne sont pas héréditaires. Si la personne ne boit pas elle-même, elle n'a aucun risque de transmettre ces malformations à sa descendance.
Le syndrome d'alcoolisation fœtale peut aussi provoquer des troubles du développement neurologique lorsque le système nerveux central est atteint. Cela peut s’exprimer par :
D’après l'enquête Baromètre Santé 2017, 11,7% des mères d’enfant de moins de 5 ans ont déclaré avoir consommé de l’alcool étant enceintes.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, région de France où l'on note le plus grand nombre de femmes alcooliques, 150 enfants naîtraient chaque année avec une forme grave de syndrome d'alcoolisation fœtale et 500 avec une forme plus légère.
Le plus souvent, les mères d'enfants atteints de syndrome d'alcoolisme fœtal buvaient plus de cinq ou six verres par jour au début de leur grossesse. En effet, les risques dus à une consommation d'alcool sont majeurs au cours du premier trimestre de la grossesse, lorsque les organes sont en formation. A partir de dix verres, les risques deviennent très élevés (30 à 40).
Au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse, l'alcool peut être responsable d'un retard de croissance et d'un accouchement prématuré. Il exerce de plus un effet toxique sur les neurones, qui peuvent entraîner des altérations du développement psychomoteur , avec des troubles du comportement et un déficit intellectuel.
Les autorités de santé recommandent : "zero alcool pendant la grossesse", une abstinence totale qui s'impose comme une nécessité. Véritable substance toxique, l'alcool est capable de traverser le placenta, pour passer de la circulation sanguine de la mère à celle de l'enfant. Ainsi, quand une femme enceinte absorbe de l'alcool, le sang du bébé va en contenir autant.
Actuellement, il n'y a aucune dose minimale d'alcool connue pour fixer un seuil de risque pour le développement du bébé (en deçà de laquelle l'alcool serait sans danger pour le fœtus). Un verre occasionnel pourrait donc nuire à sa santé. Les effets sur le foetus, sont particulièrement néfastes sur son système nerveux central. Alors, vin, bière, alcool fort... Quel qu'il soit, l'alcool est un danger qu'il convient de bannir pendant toute la durée de la grossesse.
À noter : pour les femmes en difficulté avec l’alcool, rappelons qu'il existe un dispositif d’aide à distance : Alcool Info Service. Aussi, n'hésitez pas à en parler à votre gynécologue, médecin ou sage-femme qui seront à même de vous guider et de vous aider.
Ecrit par:
Dr Chantal Guéniot
Contact:
Le Chemin de la Renaissance
PARTENARIAT : RÉSEAU MOSAÏQUE & OSONS-ASBL PSYTOYENS & https://aide-alcool.be/
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Belgique
Deroulou Robin : (+32) 0472 533 574 (Région Charleroi)
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